Objet du mois
Dassault Mercure 100 N°4 F-BTTD Air Inter
Le Dassault Mercure 100 N°4 F-BTTD Air Inter est équipé de 2 turboréacteurs Pratt 1 Whitney JT8D-15 de 7 030 kg de poussée.
Avion de transport court courrier
1er vol, le 28 mai 1971
1er vol du n°4 (F-BTTD), le 22 juillet 1974
Passagers : 150
- Envergure : 30.55 m
- Longueur : 34.84 m
- Hauteur : 11.36 m
- Masse en charge : 56500 kg
- Vitesse maximale : 932 km/h
- Plafond pratique : 6000 m
- Distance franchissable : 2070 km
Le hall Concorde sera exceptionnellement fermé au public le dimanche 20 octobre.
Les travaux réalisés sur le réseau de chaleur de Dugny et du Bourget se dérouleront du 30 septembre au 18 octobre sur la zone du musée. Les accès routiers sont temporairement modifiés. En savoir plus.
Merci de votre compréhension.
Le 3 mai 1995, un nouvel appareil se pose sur le tarmac du musée de l’Air et de l’Espace. Il s’agit du Mercure 100 n°4 immatriculé F-BTTD. Entretenu par l’association IT Mercure, cet avion ouvre ses portes aux visiteurs lors d’événements exceptionnels comme les Journées Européennes du Patrimoine.
« Mes avions ont, intentionnellement, des noms que j’ai choisis et qui font rêver ». C’est en ces termes que Marcel Dassault introduit Le Talisman, ouvrage autobiographique publié en 1970. Empruntant son nom au messager des dieux, l’avion Mercure ne déroge pas à cette règle.
Ce biréacteur civil est le fruit d’un programme imaginé dès les années 1960 par Dassault en lien avec la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). Conçu pour les vols court-courriers, cet appareil, pourvu de 150 places, est d’abord présenté sous forme de maquette échelle 1 lors du Salon du Bourget en 1969. Le Mercure 01, premier prototype, s’envole quant à lui de Mérignac le 28 mai 1971. « Rapidité, économie, confort et sécurité », sont, d’après son constructeur, les quatre termes qui définissent cet avion de nouvelle génération. Rejoignant la flotte d’Air Inter en 1974, le Mercure 100 de série est construit à dix exemplaires. Malgré une fin de carrière anticipée, cet avion, symbole des années 1970, reste un témoin majeur de l’exploitation du réseau des lignes intérieures pour le transport civil.
Depuis son arrivée au musée, le Mercure 100 fait l’objet d’un entretien régulier par un groupe de bénévoles. Réunis au sein de l’association IT Mercure, ces derniers veillent sur l’appareil et sont à l’origine de nombreux travaux. Le chantier de remise en étanchéité des hublots ou la réparation de l’escalier intégré sont autant d’actions qui permettent d’assurer la conservation de l’avion.
Texte : Mathilde Buaillon
Photographies : musée de l’Air et de l’Espace – Le Bourget / Jean-Philippe Lemaire
Cockpits Particuliers – Épisode 6 : Le Dassault Mercure 100
Désarmant
Sans aucune expérience dans le domaine de l’Aviation commerciale, Dassault se lança dans l’aventure qu’elle justifia par un marché de 1500 appareils très court-courriers devant servir sur les lignes intérieures nationales pour répondre à la concurrence ferroviaire. Il était destiné à transporter 150 passagers par tous les temps.
Bien que société privée, Dassault bénéficia de 55% de la somme nécessaire au lancement de la part de l’Etat en 1967. Afin d’attirer des compagnies étrangères, 20% de la construction fut attribuée à cinq pays différents. Le Mercure n’avait alors pour seul équivalent que le Boeing 727-200, mais il offrait aussi bien d’autres possibilités.
Difficile mise au point
Le premier prototype (01) accomplit son premier vol le 28 mai 1971. Des modifications aérodynamiques indispensables nécessitèrent vite un chantier de six mois. Le second prototype, modifié, décolla le 7 septembre 1972. L’exigence principale d’Air Inter, unique commanditaire du Mercure, était la certification de l’avion en atterrissage tout-temps de catégorie IIIA pour obtenir une régularité équivalente à celle des trains. Cela signifiait que la décision d’atterrir était prise à 15 mètres du sol, avec une visibilité de 150 mètres de piste. La mise au point des équipements d’atterrissage automatique posa de tels problèmes que le premier appareil de série, livré en mai 1974, en était dépourvu. Il fallut attendre l’arrivée du cinquième, en octobre 1974 pour qu’Air Inter obtienne enfin un avion complet, les quatre premiers interrompant successivement leur service pour recevoir les équipements prévus.
Un échec complet
Le dixième et dernier exemplaire de série entra en service le 19 décembre 1975. La trop faible production augmenta substantiellement le coût des pièces détachées. Air Inter demanda à l’état de payer les dépassements. Cette fois encore le contribuable dût s’exécuter, mais l’Etat avait auparavant décidé de ne plus aider Dassault qui souhaitait lancer une nouvelle version mieux adaptée au marché. Le refus d’autant plus facilité qu’Airbus qui avait alors bien des difficultés à prendre son envol, semblait autrement prometteur.
Finalement le Mercure accomplit une carrière obscure au sein d’Air Inter jusqu’en 1995.
L’avion du Musée
Quatrième Mercure de production, le F-BTTD arriva en vol au Musée le 3 mai 1995. Après 42 397 vols d’une durée totale de 35 712 heures, l’appareil avait accompli l’ultime vol de ce modèle. Il est depuis entretenu par l’association IT Mercure qui parvient à le maintenir en état de vol, bien qu’il ait été dépourvu de ses moteurs.
Arrivée du F-BTTD au Musée
Tournages
Le Mercure est régulièrement le théâtre de tournages et prises de vues, pour des longs métrages et documentaires, téléfilms, magazines et plateaux TV, clips vidéo, photos pour magazines, publicités etc…
Par exemple, il a servi de cadre dans la série humoristique « Samantha Oup’s ».
Association
Site de l’association IT Mercure
Association créée par des anciens de Dassault et d’Air Inter, elle s’occupe principalement de maintenir le Mercure du Musée de l’Air.