Position de contrôle type Alvarez

Une position de contrôle est un ensemble d’outils et équipements formant le poste de travail de contrôleurs aériens. La position dite « type Alvarez » est mise en service en 1973 par les services du Secrétariat général à l’Aviation civile (SGAC) – qui devient ensuite la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC) – en charge des services civils de navigation aérienne en France. Elle connait différentes évolutions au cours du temps et ce modèle-ci est ainsi exploité jusqu’à la fin des années 1990.

Cet imposant ensemble de 2,6 mètres de haut et 2,75 mètres de large est composé de trois modules, sur lesquels se trouvent des écrans radars pour visualiser le trafic aérien en temps réel ; des moyens de communication (radios, téléphones, platines de commandes) ; carte des trajectoires et procédures du secteur ; des écrans de télévision pour consulter l’information aéronautique, des systèmes de modification des plans de vol (digitatron) et d’impression des strips, ces bandes de progression de vol de chaque aéronef que les contrôleurs organisent sur leurs pupitres devant eux.

Sur ces positions, deux contrôleurs travaillent en binôme et sont chargés d’un secteur de contrôle, portion du ciel soumis à une règlementation spécifique pour des raisons de sécurité. Ils ne voient jamais directement les avions qu’ils contrôlent, mais observent leurs trajectoires sur les écrans radars et communiquent les instructions nécessaires aux équipages pour éviter les situations de proximité dangereuse. L’un des contrôleurs, dit « organique », s’occupe de la planification du trafic entrant dans le secteur. L’autre contrôleur est dit « radariste ». Il a la charge de surveiller les images radars pour mener des actions visant à garantir la séparation entre les avions, c’est-à-dire l’espace minimal de sécurité entre les appareils pour éviter les collisions. Si nécessaire, c’est lui qui communique aux pilotes les instructions de manœuvre à adopter (changement de niveau de vol, changement de cap…). Parfois un troisième contrôleur peut les rejoindre, il s’agit alors d’un contrôleur qui parfait sa formation en situation réelle avec des homologues chevronnés.

La position de contrôle Alvarez représente un tournant important dans l’histoire du contrôle aérien civil. Adossée à un système informatique appelé CAUTRA (Coordonnateur AUtomatique du TRafic Aérien), elle a permis l’automatisation des strips en fonction des plans de vols, facilitant ainsi la coordination entre les différents secteurs. Elle permet également l’affichage direct sur l’écran de l’identité de l’avion, offrant ainsi aux contrôleurs une meilleure visualisation du trafic. Elle dispose enfin d’un des premiers appareils à écran tactile français, le digitatron, permettant la modification des plans de vols des avions du bout des doigts.

Arrivée du CRNA-Nord d’Athis-Mons, cette position de contrôle a été installée au musée à l’initiative de l’association Aérodoc et avec la participation de professionnels passionnés du GIACRE (Groupement des ingénieurs et cadres supérieurs de l’aviation civile en activité et retraités), de la mission mémoire de l’aviation civile et des services techniques de l’aviation civile. En 2018, la position est officiellement donnée au musée par la Direction générale de l’Aviation civile. En 2025, elle intègre le nouveau hall de la navigation aérienne et du contrôle aérien.

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