Objet du mois
Nacelle de ballon stratosphérique
Conception : Audouin Dollfus
Exécution : Centre Technique de l’Aluminium
1958
Aluminium, polystyrène, textile
Diamètre : 180 cm
Poids : 105 kg
Inv. 2005.48.1
- Masse en charge : 105 kg
Le service réservation pour les visiteurs en groupe (minimum 10 personnes) n’accepte plus de demandes pour les mois de mars et d’avril.
Les halls de la Cocarde et des Prototypes seront fermés le 3 avril à partir de 14h00 et jusqu’à la fermeture du musée. En raison du démontage de l’exposition « Les Années folles de l’aviation » le hall de l’Entre-deux-guerres sera fermé jusqu’au lundi 25 mars. Le hall Concorde sera fermé le vendredi 7 juin.
L’accès au musée en voiture peut être perturbé en ce moment dû aux travaux réalisés pour le raccordement de l’aéroport Paris-Le Bourget au réseau de chaleur de Dugny-Le Bourget.
Merci de votre compréhension.
Dans la nuit du 22 avril 1959, Audouin Dollfus s’élève à plus de 13 000 mètres d’altitude dans une nacelle suspendue à une grappe de ballons pour rechercher la présence de vapeur d’eau dans l’atmosphère de Mars et de Vénus. Il réalise ainsi la première observation astronomique depuis un ballon stratosphérique.
Dans les années 1950, la teneur en eau des atmosphères de Mars et de Vénus fait débat parmi les chercheurs. Les observations réalisées depuis la terre, du fait de l’humidité de notre atmosphère, n’ont jusque-là pas permis d’apporter une réponse à cette question. L’astronome Audouin Dollfus conçoit alors le projet d’emmener un télescope au-delà de la troposphère, à bord d’un ballon. Ses recherches, à partir de 1951, le conduisent à plusieurs essais, notamment en 1954 avec son père Charles Dollfus, aéronaute et premier conservateur du musée de l’Air.
La nacelle-laboratoire utilisée pour l’ascension de 1959 est constituée d’une cabine particulièrement légère en aluminium et polystyrène, d’un télescope actionné de l’intérieur de l’habitacle et d’une centaine de ballons en caoutchouc gonflés à l’hydrogène. Leur volume augmentant au fur et à mesure de l’ascension, ils forment une grappe de 450 mètres de haut.
Néanmoins, la stratosphère terrestre n’est pas un milieu complètement sec, cette expérience ne permet pas d’établir avec certitude la présence d’eau autour de Mars et de Vénus. C’est seulement en 1963 et grâce à un télescope installé en haute montagne, que la présence de vapeur d’eau sur les bandes spectrales de ces planètes est mise en évidence. Cette découverte suscite, dans la communauté scientifique, l’espoir d’une vie microbienne extra-terrestre.
Acquise en 1966 pour son intérêt historique et technique, la nacelle imaginée par Audouin Dollfus est aujourd’hui exposée dans le hall de l’Espace.
Texte : Victorienne Magnen