Objet du mois
Pendule : gonflement du ballon de Charles et Robert
France, fin du 18e siècle
Carton peint, cuivre doré, émail
Dépôt de l’association Les Ailes brisées (1980), n° 1789
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Les halls de la Cocarde et des Prototypes seront fermés le 3 avril à partir de 14h00 et jusqu’à la fermeture du musée. En raison du démontage de l’exposition « Les Années folles de l’aviation » le hall de l’Entre-deux-guerres sera fermé jusqu’au lundi 25 mars. Le hall Concorde sera fermé le vendredi 7 juin.
L’accès au musée en voiture peut être perturbé en ce moment dû aux travaux réalisés pour le raccordement de l’aéroport Paris-Le Bourget au réseau de chaleur de Dugny-Le Bourget.
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Le 1er décembre 1783, le physicien Jacques Charles (1746-1823) et l’ingénieur Nicolas-Louis Robert (1761-1828) s’élèvent dans un ballon à hydrogène depuis les Tuileries. L’événement fabuleux, « triomphe du génie sur la nature » selon les mots du diplomate et historien Louis-Philippe de Ségur, devient alors une source d’inspiration pour de nombreux artistes. Cette pendule dite « aux tonneaux » en constitue, par sa facture et par la scène représentée, un témoignage exceptionnel.
L’objet se distingue nettement des autres pendules du 18e siècle figurant cette ascension, conservées dans les collections du musée. Si ces dernières sont en marbre et bronze doré, la pendule « aux tonneaux » a été réalisée en matériaux légers imitant vraisemblablement des matériaux plus nobles. Ainsi, le bleu, peint sur l’enveloppe du ballon, feint la présence d’émail coloré tandis que les fleurs et les fines bordures en métal ornant la nacelle rappellent le bronze doré.
Ces artifices visuels s’associent à des éléments décoratifs et techniques sophistiqués. Des cadrans miniatures numérotés aux aiguilles minuscules sont fixés sur les aiguilles principales. Outre leur forme élégante en courbes et contre-courbes, celles-ci présentent un jeu de contrastes chromatiques par la juxtaposition de métal doré et argenté. Le raffinement de l’objet apparaît également dans la présence des deux balanciers et d’un mécanisme, dissimulé dans le socle, qui permettait d’animer les personnages.
Délaissant la représentation habituelle de l’envol des aéronautes, l’artiste a illustré ici le gonflement du ballon. Les tonnelets et le réseau de tubes évoquent en effet le dispositif nécessaire à la production de l’hydrogène et à son acheminement vers l’enveloppe de l’aérostat. Unique par son iconographie extrêmement rare, cet objet témoigne de l’intérêt du public aussi bien pour la phase technique du gonflement que pour le spectacle que constituait l’envol.