Objet du mois
Cellule de l’avion Caudron C.714-R
Cellule de l’avion Caudron C.714-R sans train d’atterrissage ni moteur
Marcel RIFFARD
France, 1938
Structure en bois de hêtre, bouleau, spruce et limbo assemblés et collés, carénage et capots en magnésium chaudronné et duralumin rivetés et vissés, peinture refaite
Inv.22
- Envergure : 6.75 m
- Longueur : 8.68 m
- Hauteur : 1.85 m
Le hall Concorde sera exceptionnellement fermé au public le dimanche 20 octobre.
Les travaux réalisés sur le réseau de chaleur de Dugny et du Bourget se dérouleront du 30 septembre au 18 octobre sur la zone du musée. Les accès routiers sont temporairement modifiés. En savoir plus.
Merci de votre compréhension.
Le Caudron 714-R fut conçu en 1938, dans le but de battre le record du monde de vitesse en avion, alors détenu par le pilote allemand Herman Würster sur prototype de Messerschmitt Bf 109 avec 610 km/h. Il résulta des recherches menées en aérodynamique par l’ingénieur Marcel Riffard, directeur technique de la société anonyme des avions Caudron depuis 1932, s’appuyant notamment sur de nombreux essais réalisés au laboratoire de soufflerie Eiffel.
A partir de 1933, après l’intégration de la société au sein de l’entreprise Renault, et jusqu’en 1940, Caudron-Renault produisit sous la direction de Marcel Riffard différents modèles d’avions légers en bois, dont nombre de prototypes et d’avions de course. Le pilote Raymond Delmotte remporta ainsi la coupe Deutsch de la Meurthe de 1935 aux commandes d’un Caudron C.460 avec une vitesse moyenne de 444 km/h.
La conception du 714-R reprit ainsi les acquis des succès obtenus en compétition. Cependant, au printemps 1939, le nouveau record du monde de vitesse porté à 755 km/h par le pilote allemand Fritz Wendel sur Messerschmitt Me.209 obligea à revoir à la hausse les performances souhaitées, dont la mise au point ne put pas être achevée avant la Seconde Guerre mondiale. Durant le conflit, le Caudron 714-R fut dissimulé au sous-sol d’une succursale Renault aux Champs-Elysées. Cette discrétion permit de le conserver, et il fut présenté à nouveau en 1945 à l’exposition Les Ailes de France organisée par le ministère de l’Air.
Il rejoignit le musée de l’Air en 1951. Sa couleur bleu nuit ainsi que le nom de Marcel Riffard apposé sur la dérive à l’occasion du Salon du Bourget de 1973 furent des choix esthétiques commémoratifs.
Texte : Marion Weckerle
Illustrations : © Musée de l’Air et de l’Espace – Aéroport de Paris-Le Bourget / Frédéric Cabeza